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Sécheresse Tomate et melon en baisse, les prix loin de flamber

PARIS, 5 août (AFP) - La persistance de la sécheresse et de la canicule fait grimper les prix de certains fruits comme les pêches et les abricots mais melons et tomates sont en baisse, tandis que les cours de la viande bovine se maintiennent.

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"Les prix au détail ont déjà commencé à baisser fortement la semaine dernière par rapport à la semaine précédente pour la tomate (-30% en vrac, -25% en grappes) et pour le melon (-15% à 20%"), affirme à l'AFP Jean-Claude Reverdy, le président des grossistes en fruits et légumes du MIN (Marché d'intérêt national) de Rungis, au vu d'une enquête menée par le ministère de l'Agriculture auprès de 150 grandes surfaces.

"Avec l'apparition des prunes et des raisins, sur les rayons, le consommateur, avec une gamme élargie, va trouver son bonheur et ne devra plus se contenter des abricots, pêches et nectarines, des fruits où on peut aussi constater un certain frémissement de baisse après avoir connu de fortes tensions sur les prix à cause du gel du printemps et de la sécheresse qui ont réduit les productions", ajoute-t-il.

Outre les fruits, Français et touristes étrangers se tournent vers les poissons. "Nous avons pu constater en juillet une augmentation de la consommation de 6 à 10 % sur les côtes françaises par rapport au mois correspondant de 2002", affirme Philippe Favriant, secrétaire général de la Fédération Nationale des poisonniers. Les prix sont également en "légère hausse" mais cela est surtout dû, selon M. Favriant, à la difficulté de plus en plus grande de l'approvisionnement pour de nombreuses espèces le long des côtes françaises.

En revanche, la consommation de fromage est affectée par la canicule, avec une baisse de 10% sur la normale, selon Bruno Borrel, président du Sycopalt (syndicat des grossistes en produits laitiers et avicoles).

La production céréalière européeenne sera en baisse en 2003 par rapport à 2002 mais l'Union européenne sera encore excédentaire et devra encore compter sur les exportations. Aussi les céréaliers et les producteurs de maïs français se sont indignés, mardi dans un communiqué, que Bruxelles bloque, pour un mois, les exportations du marché libre pour le blé tendre, l'orge et le seigle après avoir "agité le spectre de la pénurie" pour faire baisser les prix alors que ceux-ci ont augmenté de plus de 10 euros par tonne en un mois.

Les prix de la viande bovine n'ont pas, au contraire de certaines prédictions, baissé. Les éleveurs, rassurés par l'annonce de différentes aides annoncées par le gouvernement, n'ont pas encore commencé à vendre une partie de leurs troupeaux qu'il avaient de plus en plus de mal à nourrir.

"Je n'ai pas pour le moment d'écho" de réduction massive des troupeaux, souligne Luc Guyau, président de l'APCA (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture).

"Même en 1976 nous n'avions pas connu en juin et juillet une chaleur aussi dure, avec autant de journées au-dessus de 30 degrés", souligne l'ancien président de la FNSEA, principal syndicat agricole. "Mais depuis cette époque, beaucoup d'agriculteurs ont pris leurs précautions. Ainsi moi-même, souligne-t-il, dans ma ferme de Vendée j'ai fait creuser un étang dans lequel je peux m'alimenter en eau pour mes animaux".


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